Zao Wou-Ki

Zao Wou-Ki (Zao, de son nom, Wou-Ki ou Wou-ki de son prénomnote 3 ; chinois simplifié : 赵无极 ; chinois traditionnel : 趙無極 ; pinyin : Zhào Wújí), né le 1er février 1920note 1 à Pékin, et mort le 9 avril 2013 (à 93 ans) à Nyon, est un peintre et graveur chinois naturalisé français en 1964.Il est rattaché, dans les années 1950, à la nouvelle École de Paris, puis à l'abstraction lyrique avant de devenir, selon la définition de Claude Roy :Son œuvre est vaste. Elle comprend les peintures réalistes de ses premiers tableaux qui sont surtout des portraits, quelques natures mortes et des paysages (1935-1949), ainsi que des huiles sur toiles de grands formats inspirées de Paul Klee qui tendent vers l'abstraction à partir des années 1950, puis l'abstraction lyrique dans les années 1960, des eNCres de Chine, des calligraphies.très vite apprécié en Occident, ami de Pierre Soulages, de Joan Miró, de Henri Michaux, il est reconnu par son propre pays vers 1983. À cette date, il est accueilli à Pékin où ses œuvres sont exposées au Musée national de Chine.La FraNCe lui a rendu hommage à plusieurs reprises. Il a été nommé grand Officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite, officier des Arts et des Lettres, et en 1995, il créa une œuvre originale6 lorsque la Poste a émis un timbre-poste en son honneurnote 4. Six mois après la naissaNCe de Zao Wou-Ki, son père, banquier, s'installe à Nantung (Nantong), au nord de Shanghai. Zao Wou-Ki y fait ses études primaires et ses études secondaires jusqu'en troisième année7. Sa famille est une très aNCienne famille dont l'origine remonte à la Dynastie Song Xe – XIIe siècle. Il est l'aîné de sept enfants, tous des intellectuels, dont un (Chao Wu-Wai) ira vivre aux États-Unis tandis que les autres resteront en Chine.Chaque année, pour célébrer l'anniversaire des aNCêtres, on expose le trésor familial qui se compose de deux peintures : l'une de Zhao Mengfu (1254-1322), l'autre de Mi Fu (1051-1107)8. ENCore aujourd'hui Wou-Ki considère Mi Funote 5 comme l'un des plus grands des peintres chinois parce que "C'est avant tout un peintre qui regarde autrement, un grand calligraphe9." Il pense aussi qu'il n'aurait sans doute pas été peintre si son milieu familial ne l'y avait pas prédisposé et que s'il avait été meilleur en mathématiques, il serait devenu médecin10. Le père de Wou-Ki est en tout cas très heureux que son fils ne souhaite pas être banquier10.Élève très doué, passionné de littérature, Wou-Ki dessine et peint dès l'âge de dix ans. Sa famille ne décourage pas le garçon de poursuivre dans cette voie, sauf lorsqu'il lui prend la fantaisie de peindre ses motifs sur les assiettes familiales datant du XIIe siècle9. Son grand-père lui apprend à observer et apprécier la calligraphie à laquelle il accorde une très grande importaNCe parce qu'il la considère comme un art, et non pas seulement comme une technique, parce qu'elle transmet une émotion. L'aïeul calligraphie lui-même au dos de chaque feuille des notes et des dessins représentant le sujet que désigne chaque caractère10.En 1935, Zao Wou-Ki entre, à quatorze ans, à l'école des beaux arts de Hangzhou après avoir réussi l'examen d'entrée qui consiste à dessiner une statue grecque d'après moulage11. Il étudie pendant six ans le dessin d'après des plâtres puis des modèles, la peinture à l'huile, la peinture traditionnelle chinoise par des copies et, de façon plus théorique, la perspective à la manière occidentale et la calligraphie8. Ce n'est qu'en sixième année que les élèves abordent la peinture à l'huile. Mais l'élève n'attend pas qu'on lui donne des cours et il s'exerce chez lui en faisant des paysages et des portraits de sa sœur. Les professeurs de l'école des beaux-arts de Hangzhou sont en majorité chinois mais il y a aussi des enseignants venus de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Certains professeurs chinois ont été formés aux Beaux-Arts de Paris11. À la suite de l'occupation de la Chine par les Japonais, l'école des beaux-arts de Hangzhou déménage en 1938 pour s'installer à Chongqing (ou Tchoung-King), elle ne reviendra dans sa ville initiale qu'en 1946 après la Reconquête chinoise de 194511.Très vite, Zao Wou-Ki ressent le besoin de s'éloigner de la peinture traditionnelle ou académique, et il a envie de chercher ailleurs une autre forme d'inspiration. Nommé assistant dans son école en 1941, le peintre présente sa première exposition à Chongqing et c'est son père qui lui achète sa première œuvre. Zao Wou-Ki juge ainsi ses premières œuvres "... en réalité les tableaux que j'avais exposés étaient très influeNCés par Matisse et Picasso12". Il s'inspire de la peinture française à partir de cartes postales que son oNCle lui rapporte de Paris, ou bien des pages des journaux reproduisant des peintures qu'il découpe dans des revues (Life, Harper's Bazaar, Vogue). Il est doNC d'une certaine manière en contact avec Paul Cézanne, Amedeo Modigliani, Auguste Renoir13. Les solutions aux problèmes qu'il se pose sont chez ces maîtres, priNCipalement Cézanne et Matisse, et non plus dans la peinture traditionnelle chinoise ou dans la peinture académique européenne12
.En 1942, c'est lui qui organise au Musée national d'histoire naturelle de Chongqing, une exposition avec des œuvres de Lin Feng Mian, de Guan Liang, de Ding Yanyong, de Li Zhong-Sheng, d'inspiration surréaliste, et quelques-unes de lui-même12
.En 1946, il accompagne le retour de son école à Hangzhou. À 27 ans, en 1947, avec l'autorisation de son père, le peintre quitte son pays après une exposition personnelle à Shanghai. Il considère qu'il n'en est eNCore qu'au stade de l'apprentissage. Il s'embarque à Shanghai avec sa première femme Lan-Lan (dont il dit plus tard : « Lan-Lan était musicienne de formation, puis s'était mise à la peinture. (...) Lorsque nous nous sommes mariés, j'avais dix-sept ans, elle en avait seize. Nous étions beaucoup trop jeunes14... ») le 26 février 1948. Le couple débarque à Marseille plus d'un mois plus tard https://fr.wikipedia.org/wiki/Zao_Wou-Ki

Les œuvres de l’artiste

Il y a 3 œuvres.

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